Plein soleil réal. René Clément ; d’après le roman « Monsieur Ripley » de Patricia Highsmith ; adaption et dialogues René Clément et Paul Gegauff

On oublie souvent qu’Alain Delon, qui a surtout défrayé la chronique ces dernières années pour les relations houleuses qu’il entretenait avec ses fils, avait aussi été un acteur extraordinaire. Contrairement à Belmondo, qui était l’acteur de la Nouvelle Vague, Delon avait été propulsé au firmament par des réalisateurs de fracture résolument classique, tels que Clément et Visconti.

Delon estimait que c’était avec René Clément qu’il avait appris son métier, lui qui ne sortait d’aucune école de cinéma. Pour mesurer son talent il faut revoir Plein soleil. Ce film est la première adaptation au cinéma du roman Mr. Ripley de Patricia Highsmith, qui sera suivie par celle de Minghella en 1999 et par la série que présente Netflix cette année.

À la différence des acteurs Matt Damon et Andrew Scott, Delon avait 24 ans quand il joua Ripley et il irradie l’écran avec sa beauté magnétique, ce qui rend son personnage manipulateur encore plus glaçant. Il rode autour de ses proies comme un félin.

Tout est excellent, des prises de vues sophistiquées aux répliques incisives, que Delon lance à Maurice Ronet, en charmeur oisif et à Marie Laforêt en amoureuse éplorée.

Bref, un film à ne pas manquer.

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