Alice et le maire réal. Nicolas Pariser
Le maire de Lyon, Paul Théraneau (Fabrice Luchini), va mal. Il n’a plus une seule idée. Après trente ans de vie politique, il se sent complètement vide. Pour remédier à ce problème, on décide de lui adjoindre une jeune et brillante philosophe, Alice Heimann. Un dialogue se noue, qui rapproche Alice et le maire et ébranle leurs certitudes. Deux choses sont aujourd'hui certaines au sujet du monde du travail, et par conséquent de notre façon de vivre puisque nous ne faisons que travailler plus alors que nous devrions travailler moins grâce aux nouvelles technologies: il tourne à plein régime avec une arrogance destructrice inédite dans l'histoire de l'humanité et en même temps le travail n'a jamais semblé aussi inutile et creux. Avec Alice et le Maire, Nicolas Pariser oppose à ce double écueil une culture de la modestie et de la profondeur. Le film est pourtant loin d'être réactionnaire ou passéiste. Il cherche au contraire à faire revenir de le pensée dans un monde où les diverses formes du capitalisme, avec leur lexique anglo-saxon technocrate et leurs méthodologies aussi désincarnées que robotiques, leurs conférences TED et leurs brainstormings à la noix, ont supplanté le langage comme expression d'une pensée. Différentes conceptions et usages de la langue ne cessent de se télescoper. Celle qui intéresse le plus Nicolas Pariser est d'origine littéraire et philosophique. Le maire de Lyon, demande à la nouvelle recrue de la mairie, de le reconnecter au monde des idées et de la pensée. D'où la force et l'originalité du film qui nous parle d'un futur à inventer à travers une conception du progrès à l'écoute de la modestie et de la pensée.
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