Vie de Yolande de Vianden
Ms 860Longtemps censé perdu, égaré ou volé, le manuscrit du Leben der Gräfin Yolanda von Vianden fut miraculeusement retrouvé au vieux château d’Ansembourg, près de Marienthal (d’où l’appellation alternative de Codex Mariendalensis), en novembre 1999. Probablement écrit par le dominicain Hermann de Veldenz au début du 14e siècle, le texte raconte la vie de la plus jeune fille du comte de Vianden Henri Ier et de son épouse Marguerite de Courtenay-Namur : Afin de renforcer les liens de leurs familles respectives avec les comtes de Luxembourg, les parents de Yolande la destinaient à un mariage noble, mais, bravant l’opposition parentale, la jeune fille finit par rejoindre le monastère de Marienthal, dont elle deviendra la prieure et le restera jusqu’à sa mort en 1283.
Malgré la perte de quelques folios en fin de volume, le texte est à peu près complet (nous en avons conservé 5.963 vers rimés en couples). Il est rédigé en francique mosellan occidental (westmoselfränkisch), une langue proche du luxembourgeois moderne (p. ex. absence de la deuxième mutation consonantique), si bien qu’on a pu dire qu’il s’agit du « premier texte écrit en luxembourgeois ».
Cela lui confère évidemment un statut unique et en fait un des témoignages majeurs de la culture et de la langue luxembourgeoises anciennes. Fait rare à signaler : le volume conserve sa reliure d’époque, qui est probablement la plus ancienne de la BnL.
Le manuscrit sera décrit en détail dans le 3e volume des Handschriften des Grossherzogtums Luxemburg, mais les lectrices et lecteurs désireux d’en savoir déjà davantage (en amont de la Fachtagung à son sujet organisée par l’Université du Luxembourg du 16-18 octobre) pourront désormais consulter la version numérisée du manuscrit.
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