Projet interdisciplinaire de la Réserve précieuse de la BnL et du Département de Physique de l’Université de Namur

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La BnL ayant publié, en juin 2017, un catalogue complet des manuscrits de l’abbaye d’Orval qui font partie de ses collections, elle souhaite valoriser ce fonds et son catalogage au travers d’autres publications scientifiques relatives à des études originales menées sur ces manuscrits.

En collaboration avec l’Université de Namur, qui a reçu à cette fin un financement de la Fondation Roi Baudouin par le biais du Fonds Jean-Jacques Comhaire, elle est en train de mener une analyse matérielle des manuscrits en parchemin provenant de l’ancienne abbaye d’Orval.

Au moyen d’une technique non invasive reposant sur des gommages exécutés sur le parchemin, l’Université de Namur va mettre à la disposition de ce projet innovateur ses compétences dans la spectrométrie de masse, afin de pouvoir identifier l’espèce animale à l’origine du parchemin (veau, chèvre, mouton), et dans certains cas, l’ADN de la peau utilisée. L’identification précise du support matériel donne e.a. des renseignements précieux sur les réseaux commerciaux qu’ont pu entretenir les bibliothèques médiévales ; ainsi, une étude récente, comparable à celles que la BnL et l’UNamur sont en train de mener, a pu prouver, à la plus grande surprise de tout le monde, que du phoque était utilisé à Clairvaux au 12e siècle (https://libraria.hypotheses.org/190).

Ce projet interdisciplinaire, qui regroupe des physiciens du solide, des historiens, des restaurateurs, des archivistes et des paléographes, est une première mondiale tant par la quantité des manuscrits analysés que par l’homogénéité de la provenance du corpus.

Les photos montrent l’équipe travaillant sous l’égide d’Olivier Deparis (à g.), professeur au Laboratoire de Physique du Solide du Département de Physique de l’UNamur, et de Thomas Falmagne (au fond, debout), expert auprès de la BnL.

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