Super flumina Babylonis, Verlaangeren (1943) Jean-Pierre Schmit
Basée sur le premier verset du Psaume éponyme et transie du langage harmonique fleurant délicieusement l’univers des chœurs d’hommes hérité de la fin du XIXe siècle, cette composition touche l’auditeur par la justesse de son ton. Ecrit durant la seconde guerre mondiale (1940-1945), ce motet constitue sous le manteau d’un chant liturgique un acte de résistance puisqu’il ne traduit pas seulement la douleur du peuple juif durant l’exil babylonien, (597-539 a.C.n), mais aussi les souffrances du peuple luxembourgeois durant cette période difficile. La noblesse de l’expression et la richesse du discours rhétorique montrent ici non seulement un compositeur hardi mais aussi un chef de chœur sachant parfaitement mettre en valeur la phalange pour laquelle il écrit. (P. Schwickerath)
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