Née le 2 juillet 1923 à Bnin (Pologne), la poétesse Wislawa Szymborska, prix Nobel de littérature 1996, est morte le mercredi 1er février à Cracovie. Selon Michal Rusinek, son assistant, elle se serait éteinte
“tranquillement dans son sommeil” alors qu'elle souffrait d’un cancer du poumon.
Critique littéraire, chroniqueuse et traductrice, Wislawa Szymborska a écrit plus de 250 poèmes. Elle est l’auteure d’une vingtaine de recueils, parmi lesquels
La mort sans exagérer (1996) et
Je ne sais quelles gens (1997), tous deux traduits du polonais par Piotr Kaminski et publiés chez Fayard, ou de
Dans le fleuve d'Héraclite (Maison de la poésie Nord-Pas-de-Calais, 1995). Sa poésie limpide et raffinée, teintée d’ironie, est d'inspiration philosophique.
La parution en 1972 de son recueil
Wszelki wypadek (en français “Cas où”) a marqué en Pologne le début d’une longue consécration. Egalement très appréciée en Allemagne (elle a notamment reçu le prix Goethe en 1991), la poétesse reste peu connue en France. Elle a cependant traduit en polonais de nombreux poètes français, dont Agrippa d'Aubigné et Théophile de Viau.
Ouvrages du Prix Nobel Wislawa Szymborska à la Bibliothèque nationale.